Les baleines du Groenland

(The Greenland whale fisheries – trad. chanson de marin - 18ème)

 

En mille huit cent quarante-six
Le dix-huitième jour de mars
Nous hissâmes nos couleurs au mât du bateau
Et voguâmes vers le Groenland, braves gars
Et voguâmes vers le Groenland

La vigie sur la barre de flèche

Sa longue-vue fouillant les flots

Soudain se mit à crier «  Baleine à bâbord

Elle est plus grosse que la mer, braves gars

Elle est plus grosse que la mer »

 

Le capitaine sur la dunette
N’en croyait pas ses yeux givrés

On se presse ! On s’presse ! Laissez tomber les agrès

Et mettez les barque’ à la mer, braves gars

Et mettez les barque’ à la mer


Le harpon frappe [et la] ligne se tend

Alors d’un simple soubresaut

La bête a coulé la barque et noyé cinq hommes

Et on ne l’a pas attrapée, braves gars

Et on ne l’a pas attrapée

 

La mort de cinq valeureux marins

Désola bien le capitaine

Mais la perte de la fabuleuse baleine

Le peina dix fois plus encore, braves gars

Le peina dix fois plus encore

 

Je ne suis jamais [reparti] là-bas

En ces lieux maudits et déserts

De glace, de neige, et de soupirs des baleines,

Où la nuit domine le jour, braves gars

Où la nuit domine le jour