La ville que j’ai tant aimée

(The town I love so well - Phil Coulter / B. Martin – années 1970)

Phil Coulter chante sa ville Derry, la 2ème ville d’Irlande, une ville qui a beaucoup souffert économiquement et politiquement, elle est située précisément sur la frontière entre le nord et le sud.

 

Dans mes souvenirs, je revois souvent

La morne cité aux maisons tourmentées

Où nous avons ri et chanté pourtant

Dans le brouillard et les fumées 

Joué sous la pluie dans les noires ruelles

Entre la prison et les cheminées

J’étais un enfant, je la trouvais belle

La ville que j’ai tant aimée

 

La sirène de l’usine d’habits

Dès l’aube appelait les femmes des collines

Les homme’ au chômag’ gardaient les petits

Et s’essayaient à la cuisine

Quand au fil des jours ils manquèrent de tout

On n’entendit personne larmoyer

Un orgueil de fer la tenait debout

La ville que j’ai tant aimée

 

La musique était de partout dans l’air

Inondant les cours et les rues de Derry

Et je me rappell’ mon premier concert

Aux timbales dans l’harmonie

Devenu un homme, un matin je partis

Triste comme si j’allais déserter

J’avais tout appris [de l’amour] [et de] la vie

Dans la vill’ que j’ai tant aimée

 

Je revins un jour mais je vis, brisé,

L’ombre de la guerre obscurcir les maisons

Et partout des chars et des barbelés

Unique et funeste horizon

Aujourd’hui nos chants ne sont plus que regrets

Ils parlent de paix et de liberté

Je t’implore en vain, mon Dieu, qu’ont-ils fait

De la vill’ que j’ai tant aimée