Poésie
urbaine
Le
matin, j'ai du mal à me réveiller, parfois,
Exemple
: cette semain', cinq fois…
Je
vais me faire virer de mon nouveau turbin
Ce
sera le troisièm' depuis juin…
Je
me suis levée d'un bon pied
Pourtant
; mais c'était pas le mien,
"Qu'est-c'
que tu fais dans mon pucier ?"
M'étonnai-je
auprès du clampin,
Il
me répond aimablement :
"Je
m' renseigne et je te tiens au courant" !
Je
descends l'escalier six à six comme un bolide,
Aujourd'hui
je m' sens voisinicide,
J'
crois' le mioch' d'à coté, çui qui hurl' tout'
la journée,
C'est
bête, j'ai pas l' temps d' l' étrangler…
Le
voyeur baveux du dessous
Me
mate à travers son judas
Si
j'poussais une aiguille dans l'trou ?
Demain,
j' f'rais l'autre œil, et basta !
La
gross' dinde au troisièm' bouchonne,
Si
ell' s'aplatit pas, je la bastonne !
Refrain :
Et
la vie s'écoule, cool, cool,
) bis
Et
la vie s'écoule, doucement… )
Dans
les jardins du Luxembourg, visage impavide,
Il
y a des robots aux yeux vides,
Certains
sont posés dans l'herbe, batterie vidée,
D'autres
vont, rechargés par le nez…
Je
longe la cour d'une école,
Cent
gamins us'nt le macadam,
En
un' récré, pass'nt mill' bagnoles
A
quoi jouent-ils dans ce ramdam ?
Solitaire,
incongru, surpris,
Du
bitume, un grand arbre est sorti…
Au
refrain
Rendez-vous
avec ma copine Ev' dans un bistrot
Où
le café n'est qu'à 10 euros,
De
ses peines de cœur, elle me fait le bilan,
Avec
les épisod's précédents…
Je
lui prête une oreill' distraite
Qui
s'appell' reviens. Mais en vrai,
J'
suis pas là, j' suis loin dans ma tête,
De
la ville et de ses attraits,
Dans
un patelin qui sent bon,
Sans
bruit, sans bouchons, sans pollution…
Au
refrain